Cueillir et utiliser les plantes sauvages en toute sécurité

La réglementation de la cueillette de plantes sauvages est souvent méconnue alors qu’elle est pourtant si importante ! Les promenades dédiées au prélèvement de végétaux doivent être effectuées pour vous procurer du bien-être et une véritable connexion à la nature. Elles ne doivent pas pour autant se transformer en intoxication ou en défrichage massif… Vous souhaitez découvrir comment récolter des plantes sauvages comestibles et médicinales dans les règles de l’art et sans danger ? Alors prenez connaissance de tous mes conseils pour apprendre à cueillir en toute sécurité et en préservant l’environnement.

 

Cueillir pour se protéger soi-même

Choisissez un endroit non pollué

Évitez les bords de route et de chemin pour différentes raisons :

  • Ils peuvent être souillés par des déjections animales ou humaines (oui, ce n’est pas très glamour mais c’est une réalité !).
  • Ils sont forcément plus exposés à la pollution de tous les véhicules qui les empruntent.

Ensuite, il est très important de favoriser un maximum les cueillettes à plus de 50 cm du sol. Les plantes plus basses, seront plus facilement contaminées par les déjections d’animaux sauvages et/ou domestiques. Les éléments situés en hauteur seront ainsi préservés de tout risque de contamination.

 

Identifiez les plantes à cueillir

C’est la difficulté principale mais c’est aussi une quête passionnante qui vous peut vous occuper toute une vie ! Certaines plantes sont faciles à identifier (coquelicot, romarin, plantain…), commencez tout d’abord par celles-ci !

Pour les autres, observez-les, remplissez votre « bibliothèque visuelle » d’images et de détails au fur et à mesure de vos recherches et de vos balades. Vous établirez de plus en plus de liens entre l’image de la plante, son nom et ses usages. À vous d’expérimenter !

Quelques notions de botanique sont toujours utiles ainsi que l’utilisation d’une « flore » (c’est un ouvrage sur les plantes d’une région).

L’application Pl@nteNet peut être d’une grande aide mais elle ne suffit pas !
Il convient toujours de vérifier l’identification de l’espèce grâce à des descriptions botaniques détaillées comme sur Wikipedia/Wikiphyto et dans les ouvrages de botanique (j’aime beaucoup ceux de Maurice Reille). Mais gardez en tête que si vous n’êtes pas certain de l’identification, ne prenez pas de risques inutiles et ne consommez pas !

Une fois la plante identifiée, il n’est pas toujours aisé de connaître les différents usages qu’il est possible d’en faire… Les ouvrages de François Couplan font référence pour les plantes comestibles et j’apprécie beaucoup le blog AltheaProvence pour la partie médicinale.

 

⏩  Pour être sûr de ne pas faire de faux pas, rendez-vous pour une Escapade Naturo ! Je vous apprendrai à identifier les plantes sauvages comestibles et médicinales de la garrigue en toute sécurité ! ?

 

Cueillir en préservant l’environnement

Préserver le milieu naturel par une cueillette raisonnée et raisonnable est primordial !

– Vérifiez sur geoportail.gouv.fr que vous ne vous situez pas sur un site ou toute cueillette est interdite (parc national, zone Natura 2000…)

– Vérifiez sur le site de l’INPN que vous ne vous apprêtez pas à ramasser une espèce protégée sur notre territoire.

– Ne prélevez que la partie comestible.
Par exemple, pour le thym, évitez de ramasser la partie ligneuse (le bois) !

– Ne prélevez que ce que vous êtes sûr d’utiliser.
Attention, la tentation est souvent grande d’avoir les yeux plus gros que le ventre ! Une simple poignée est souvent la bonne quantité à prélever pour un usage personnel ?

– Utilisez la règle des 30% :
☑️ Cueillez au grand maximum 30% de plantes dans un lieu donné ;
☑️ Prélevez au maximum 30% de fleurs, de feuilles, de fruits, de bourgeons… sur un plant.

 

Réglementation de la cueillette de plantes sauvages

Comment cueillir ?

– Évitez d’arracher la plante si ce n’est pas la racine que l’on souhaite utiliser (ce qui reste relativement rare en pratique).

– Utilisez un couteau/ciseau/sécateur pour ne pas blesser les tissus végétaux.

– Utilisez un panier, un sac en tissu ou en papier, et surtout… évitez le plastique ! ♻️

 

Quand cueillir ?

Cela dépend des espèces, de la partie que l’on ramasse, du lieu, de la température, de l’humidité…

Le printemps est souvent la période la plus favorable (beaucoup de plantes sont tendres tant qu’elles ne produisent pas encore de graines). L’été est souvent à éviter, notamment dans le sud.

? Préférez une cueillette le matin, particulièrement pour les plantes aromatiques qui produisent leurs « stock » de molécules aromatiques la nuit.

 

Comment les utiliser ?

Il est important de « décontaminer » les plantes que vous ramassez à moins de 50 cm du sol afin de tuer les parasites qui pourraient avoir été déposés par des déjections animales (principalement les canidés dans le sud).

Deux solutions s’offrent à vous :

? L’idéal reste la cuisson (à l’eau, à la vapeur…) : minimum 3 min à une température dépassant 60°C.

? Pour consommer les plantes crues en limitant les risques, il convient de les laisser tremper ¼ d’heure minimum dans un mélange d’un volume de vinaigre blanc pour 10 volumes d’eau. Ensuite, veillez à bien les rincer et les essorer !

Elles peuvent se conserver quelques jours au frigo dans une boite hermétique et avec un morceau d’essuie tout.

 

Maintenant que vous connaissez la réglementation de la cueillette de plantes sauvages sur le bout des doigts, c’est à vous d’expérimenter ! Bonnes balades ?

 

Cécile Fukari — Naturopathe ?

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